Le plafond de verre

Une meilleure qualité de l’air et un espace urbain optimal : deux faces d’une même médaille

Les moteurs essence et diesel sont l’une des sources principales de la pollution atmosphérique en milieu urbain, et constituent la principale cause du dépassement actuel des limites en dioxyde d’azote (NO2) dans nombre de villes européennes. Les véhicules électriques, par contre, sont beaucoup mieux adaptés aux environnements urbains. Ils sont beaucoup plus silencieux, n’émettent pas de gaz d’échappement et ont un rendement nettement supérieur. Leur moteur utilise nettement moins d’énergie lors des fréquents arrêts et redémarrages que l’on rencontre souvent en ville suite à la forte densité du trafic. Une transition à grande échelle des véhicules à combustible fossile vers les véhicules électriques conduirait à une nécessaire révolution du transport. Toutefois, il ne suffit pas de renouveler les voitures. Les véhicules électriques de plus en plus nombreux devront aussi utiliser de l’électricité verte. Et, d’autre part, nous devons absolument transformer nos villes pour devoir moins souvent recourir à la voiture. D’ici 2030, le monde devrait compter 41 mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants chacune.5 Aujourd’hui, 54 % de la population mondiale vit déjà en ville. En 2050, on s’attend à ce que cette proportion passe à 66 %. Si on n’en fait pas davantage pour inciter les citoyens à recourir à des modes de transports publics plus écologiques tels que le bus, le train, le vélo ou la marche, l’augmentation de la population urbaine conduira nos villes à la congestion. Le système actuel de mobilité, dominé globalement par les voitures privées, est aussi remarquablement inefficace. On estime qu’une voiture n’est utilisée en moyenne que 5 % du temps.6 Des dizaines de millions de voitures sont fabriquées chaque année, ce qui consomme une énorme quantité de ressources naturelles afin de produire des véhicules qui restent stationnés le long des chaussées pendant 95 % du temps.