Le plafond de verre

15Juin/20Off

Non, ce n’est pas du nationalisme

Il y a deux semaines, j'ai assisté à un séminaire à La Rochelle où j'ai eu l'occasion de parler des événements actuels avec certains intervenants, et notamment des réfugiés syriens. J'ai alors remarqué lors de cette conversation que pas mal de gens ne faisaient aucune distinction entre nationalisme et nationalisme. Une confusion qui a clairement contribué à engendrer de nombreux désaccords. Car évidemment, si les deux concepts sont parfois reliés, ils ne s'assimilent pas. Le patriotisme est la dévotion qu'on porte à son son pays, un attachement qui implique que l’on est disposé à le secourir. S'il est fréquemment assimilé au nationalisme, c’est en fait un concept beaucoup plus vieille, qui possède un fardeau idéologique bien plus simple. Le nationalisme ne peut exister que si les nations sont des entités connues; le patriotisme, quant à lui, peut simplement signifier l'affection pour une région, une localité et n’a nul besoin d'impliquer l’idée nébuleuse de « pays ». Le patriotisme est plus une impression qu’une position politique, en fait, même s'il peut tout de même inspirer l’action à certaines occasions, en particulier en période de conflit. On pourrait naturellement présumer qu’il s'inscrit dans la mouvance naturelle du conservatisme, mais il faut se souvenir que les régimes d'extrême-gauche ont fait appel au loyalisme patriotique. L’Union Soviétique en a fait usage au cours de la seconde guerre mondiale, dite Patriotique (la deuxième Guerre mondiale). Dans des contextes particuliers, le patriotisme sert également d’étiquette aux partis, comme cela est arrivé en Angleterre au XVIIIe siècle, lorsque le terme « patriote » en est venu à évoquer une idéologie nationaliste; néanmoins de telles analogies ne font guère long feu. Si j'ai un seul regret en ce qui concerne ce meeting, c'est de n'avoir pas eu eu un moment à moi pour apprécier l'endroit. Je n'y étais encore jamais allé et j'aurais apprécié disposer de quelques heures de liberté. Malheureusement, nous avons passé l'intégralité de notre temps dans une salle de séminaire. Et pour bien enfoncer le clou, dans des salles procurant une vue superbe par la fenêtre ! Je crois que mon employeur a réussi à inventer une forme de torture. Heureusement que l'organisation était de qualité.

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