Le plafond de verre

12Mai/17Off

La Yaris hybride

La plus française des citadines japonaises se porte bien et fait le bonheur de Toyota, sa maison mère. Fabriquée dans l’usine d’Onnaing, dans le Nord, la Yaris a, au fil du temps, amélioré des points cruciaux (insonorisation, tenue de route) mais surtout démocratisé la motorisation hybride. Apparue en 2012, cette déclinaison a rapidement trouvé sa place sur le marché européen. Pas trop onéreuse, très agréable à conduire en milieu urbain (beaucoup moins sur autoroute en raison des hurlements d’une boîte à variation continue moulinant dans les tours), respectueuse à son modeste niveau de l’environnement, la Yaris hybride a d’autant plus réussi sa carrière commerciale que, hormis la méconnue Honda Jazz hybride, elle n’a jamais eu, dans son segment, de concurrence. Aujourd’hui, la voie est encore plus libre, puisque la direction de Honda a fait savoir que sa nouvelle Jazz ne serait pas exportée dans sa version hybride en Europe, alors qu’elle existe au Japon. Voilà donc la petite Toyota seule citadine hybride du marché, de quoi envisager un avenir radieux pour ce modèle vertueux. En France, 52 % des Yaris vendues sont déjà pourvues d’une double motorisation, thermique et électrique. Un pourcentage qui devrait encore grimper avec la nouvelle mouture, plus aboutie, que le constructeur japonais commercialise depuis avril. La clientèle française apprécie d’ailleurs particulièrement les modèles hybrides de la marque (de la Yaris à la Prius en passant par le C-HR ou le RAV 4) : en 2016, sur 80 000 véhicules vendus, 45 000 étaient hybrides. Il ne s’agit certes pas à proprement parler d’une nouvelle Yaris. Toutefois, 40 % des pièces ont été changées par rapport à la troisième génération, et 90 millions d’euros ont été investis dans ce projet, qui a notamment mobilisé le centre de design européen de la marque nippone, installé à Sophia Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. Tout cela permet à la Yaris 2017 de réaliser un saut qualitatif. Une évidence dès que l’on pénètre dans l’habitacle, beaucoup plus soigné qu’auparavant, avec des plastiques souples, une nouvelle planche de bord très réussie avec affichage digital et écran tactile de 7 pouces. Extérieurement, cette Yaris modernisée propose une face avant plus agressive, une ligne de caisse plus apparente et de nouveaux feux à LED. Sur route et à vitesse relativement élevée, la version hybride se montre évidemment moins à l’aise que la Yaris essence équipée du nouveau moteur 1,5 litre, mais le désagréable braillement de la boîte CVT a été atténué par les ingénieurs maison, qui ont soigné l’insonorisation. Recalibrées, les suspensions se montrent plus prévenantes que par le passé. De fait, cette Yaris hybride embourgeoisée reste plus que jamais une alternative séduisante pour celles et ceux qui veulent rouler (relativement) propre sans se ruiner, même si, pour la version hybride la plus luxueuse, il faudra tout de même débourser plus de 20 000 euros.

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